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Maître Yang Jwing Ming (partie 2)

Cet article fait suite au premier article sur Maître Yang, le fondateur de la Yang's Martial Arts Association (YMAA). Dans la première partie nous avons détaillé comment Maitre Yang en est venu à pratiquer les arts martiaux. Dans cette partie, nous détaillerons comment il commença à enseigner à temps plein après avoir tenté une carrière dans l'ingénierie. Finalement, nous verrons comment il fonda l'Organisation Martiale que nous connaissons aujourd'hui.


Carrière en Ingénierie et Débuts en Enseignement

Maître Yang gradua sous Maître Li après 4 ans en faisant ses études, et devint assistant instructeur un peu plus tard lorsqu’il faisait sa maîtrise en physique. Après un an d’enseignement, il fut invité à enseigner les arts martiaux à la Banqiao High School en banlieue de Taipei. Trois ans plus tard, il obtint sa maîtrise en physique et fut envoyé à l’Académie Chinoise de l’Armée de l’Air Junior pour y enseigner la physique. Il y enseignera également les arts martiaux, après avoir fait bonne impression au général lors d’une démonstration en l’honneur de l’anniversaire de Jiang Kaishek. Un an d’enseignement plus tard, il retourna au Tamkang College pour enseigner et continuer sa formation sous Maître Li jusqu’en 1974. Cette année-là, il partit pour les États-Unis afin de poursuivre un doctorat en ingénierie mécanique.


À l’origine, Maître yang désirait avoir son doctorat et retourner à Taïwan pour continuer à étudier la Grue Blanche sous Maître Cheng. Cependant, après sa graduation en 1978, la mère de Maître Yang qui venait voir son premier né lui annonça que son Maître avait succombé à un arrêt cardiaque deux ans plus tôt. Elle avait attendu qu’il gradue pour lui annoncer car elle voulait s’assurer qu’il finisse ses études. Avec la mort de son maître, Maître Yang n’avait plus aucune raison de retourner à Taïwan. Il décida donc de rester aux États-Unis car l’endroit lui procurait un sentiment de liberté. Il appliqua donc pour avoir sa résidence permanente et travailla en recherche postdoctorale jusqu’à l’obtention de sa résidence en 1980. Il déménagea ensuite à Houston où il commença à travailler comme ingénieur pour Texas Instrument. Deux ans plus tard, il fut licencié dû à la crise économique qui sévissait à l’époque, et trouva un

autre emploi chez Analog Device situé à Tewksbury au Massachussets. Après près de deux ans de service comme ingénieur au sein de cette compagnie, Maître Yang avait un sentiment d’insatisfaction. Il réalisa que pour être un bon ingénieur, il faut en quelque sorte « vendre sa vie ». Il se rendait compte que la meilleure partie de sa vie allait à une compagnie pour qui il n’était qu’un numéro. Il explique que lorsqu’il fut licencié par Texas Instrument, il eut l’impression que lui et les centaines d’autres ingénieurs licenciés au même moment étaient traités comme des criminels par la compagnie; compagnie pour laquelle il se donnait corps et âme. Cette expérience lui laissa un goût amer et fut sa première motivation à devenir indépendant. Maître Yang rapporte également que chez Analog Device, son deuxième emploi comme ingénieur, les choses n'étaient pas bien différentes. Il devait par exemple travailler des heures supplémentaires sans être payé davantage. Il se demandait comment il était possible d’étudier pendant 23 ans et être traité de la sorte. La pression était telle que son ulcère à l’estomac, disparu il y a longtemps, réapparut. Le premier janvier 1984, il donna sa démission à la compagnie, abandonnant du même coup sa carrière d’ingénieur.


Fondation de la YMAA

Selon lui, s’il pouvait faire de l’argent pour une compagnie, il pouvait également faire de l’argent pour lui-même et survivre. Il décida alors de placer tous ses efforts dans son nouveau rêve : introduire la culture chinoise à la société occidentale, et ce par le biais des arts martiaux et du qigong. Il commença son école avec seulement 15 étudiants et un revenu insuffisant pour payer son loyer. À l’automne 1984, il publia son premier livre complètement autoproduit « Qi Gong for Health and Martial arts ». Maître Yang dut apprendre à éditer lui-même, prendre de bonnes photos, effectuer les collages ainsi qu’ouvrir un marché alors pratiquement inexistant. À sa grande surprise, son livre ouvrit graduellement le marché des livres d’arts martiaux. De fils en aiguilles, il y eut plus d’élèves, de livres et de revenus, pour finalement aboutir à une communauté martiale d’une envergure internationale avec 60 écoles dans 19 pays. Les publications et vidéos de la YMAA ont également été traduits en français, en italien, en espagnol, en polonais, en tchèque, en bulgare, en russe, en hongrois de même qu'en perse.


Sources :


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